1. |
Assassins dans la lune
05:34
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Les mots glissent d’entre les mains
S’écoulent dans un torrent
Insaisissables, ils s’évadent
Se cachent et se confondent
Des Esprits de la Nuit
Tapis dans leur ombrage
Qui dissimulent leur présence
Dans un murmure tonitruant
La cage brasse, Camarades
La cage brasse!
C’est qu’ils veulent se faire entendre
Tandis qu’on hurle à la Lune
D’assassiner le Maudit Poète
L’éclairage artificiel surfant les yeux
L’étoile de fer projetant nuits et jours
Réfléchissant la lumière dans les Ombres
Sombres songes occultés d’un Monde obtus
Comptant les billes d’un Œil unique
D’épouvantails, de poupées chiffonnées
Figés dans l’ambre polis au javellisant
Quotidien éternel meurtri de particules
Les Concierges d’la Résistance
S’allient pour nettoyer
Faire la Guerre aux Dangers
Dont le plus grand est l'Grain d’sable
Le gigantisme déborde
À en rétrécir au lavage
Maquette grossière
D’un phantasme psychotique
Dégénération récurée
Sans temps, les pieds d’poules
Mouillées dans l’Argent du beurre
À s’acheter par les f’nêtres
Pour le plus grand sacrifice des Brebis égarées
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2. |
Les misères du roi
02:46
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vous êtes fort ! »
« Ah ! Monseigneur, comme vous êtes beau ! »
C’est qu’il aimait ça : les courbettes, le Pauvre Roi
Et ça calmait ses angoisses
De les voir, tous à genoux, se tortiller devant lui
De les voir, tous, s’activer pour lui relâcher
La pression insoutenable d’avoir une épée
Qui, sans cesse, le menace de perdre la tête
Car s’il aimait bien les flatteries
Et qu’il aimait bien être roi
Il aimait, par-dessus tout : sa tête
Et pour la garder, le Pauvre était prêt à tout
Même de se faire haïr de tous et chacun dans son Royaume
Au point, que tous ses Sujets n’aient plus qu’un seul souhait
Celui de la voir : tomber
« Qu’on lui coupe la tête ! »
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3. |
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Le bout du monde me semble à double tranchant
Comme une épée souillée, qui me pointerait du doigt
Il m'accuse, me perce et me tâche de son sang
Il est si beau, si charmant et si laid à la fois
Damoclès vit dans ma tête, il se fume un pétard
Y m'flatte pu, y est trop vieux, y reste à l'écart
Le sang sur mes doigts censure mes mains
Qui refusent de r'écrire le même criss de refrain
Mais à cheval donné on s'entre flatte le vide
J’le boufferais vivant, qu'ça s'rait pas plus morbide
Y’a les menaces de la liasse, la frime et les combines
Y’a les cochons à matraques qui nous sifflent la comptine
Tout l'monde en formation, on connaît nos chansons
Pis après la révolution, vas-tu m'dire ton nom?
Pis ça pète à Moscou, pis ça pète de partout
Y’a pas juste au bout du monde que l'monde est à bout
Damoclès est tanné, y s'en r'tourne se coucher
Y sait ben, d'toute façon, comment ça va s'terminer
J'y en veux un p'tit peu, d'm'avoir laissé pendre l'épée
Je l'enverrai ben chier, mais y m'a laissé d'quoi fumer
Les menaces de la liasse justifient tout et rien
Les esclaves à cravates sont de sombres larbins
Des flics ! Des porcs ! Des assassins !
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4. |
Loin (ou presque)
04:06
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Je suis loin
Haut !
Je suis loin
Haut !
Combien loin ?
Loin de ce corps
Mort-vivant
Alpha
Pu
Très
Fier
Steak haché en lambeaux
Hachuré en morceaux
La chaire de ma chaire
Est d’encre et d’écorces
Je vêle mes Enfants
De poèmes sales
À la page (Perdue)
À la carte (Perdue)
À la face (Perdue)
Du Monde (Perdu)
Ils ne sont pas toujours propres
Ils ne sont pas toujours beaux
Pas opérés ni dégriffés
Des Frankenstein greffés
D’un cœur
Du moins
D’une partie
Du mien
Ils ne sont pas toujours propres
Ils ne sont pas toujours beaux
Pas opérés ni dégriffés
Des Frankenstein greffés
D’un cœur
Griffés
De fragments
Du tien
J’y suis presque
Loin !
J’y suis presque
Loin !
Presque loin ?
Loin du fantôme
Trop-vivant
Haut-méga
D’os
Paie !
Rat
Chaire et sang clair de lune
Doux leurre, d’où l’heure qui passe (Bis)
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5. |
Mais pourtant
02:41
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Monde, tu es si beau
Que je te hais à t'en maudire
Monde parfait aux cent défauts
Tu n’cesses jamais de t'enlaidir
Avec aversion, je te séduis
Je sais bien que tu vas m’jeter
Monde agité et endormi
J’aimerais tell’ment pouvoir t'aimer
Pourtant
De ma main gauche : je te prendrais
De ma main droite : je te tuerais
Ô ! Bel immondice
Si seul et si loin
Ô ! Sale effronté !
Aux beautés pleines de vices
Aux sourires effacés
Ô ! Sourires éraflés
Meurt enfoiré ! Que dans le reflet de mes larmes
Meurt enfoiré ! Tu te vois noyé
Meurt enfoiré ! Dans la hargne de tous ceux
Que tu as souillés, qu'elle te revienne cent fois décuplée !
Meurt enfoiré ! Tu es si enrageant...
Meurt enfoiré ! Tu es si décevant...
Meurt enfoiré ! Et pourtant...
Meurt enfoiré ! Et pourtant...
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6. |
L'Histoire
01:39
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Il était une fois…
Du monde, qui vivait dans une maison
Jusqu’au jour où d’autre monde ont dit à d’autre monde
D’aller vivre dans la maison…
C’qui fait que l’monde sont débarqués et ont mis l’monde d’la maison dehors
Les obligeant à aller vivre dans l’carré d’sable derrière la maison
Vous comprendrez…
Que l’monde dans l’carré d’sable étaient pas supers contents…
C’qui fait que des fois
Y’en a qui pitchaient des roches su’a maison !
Le monde, dans la maison, étaient pas supers contents
De s’faire lancer des roches, fa' qui sortaient pis…
Bang ! Bang !
Vous comprendrez…
Que l’monde dans l’carré d’sable étaient pas super content…
De s’faire tirer d’sus
Fa'que des fois
Y’en a qui continuaient à pitcher des roches su’a maison !
Le monde, dans la maison, étaient toujours pas contents
De s’faire lancer des roches, fa qui r’sortait pis…
Bang ! Bang !
Cette histoire a continué et continué…
Elle continue encore aujourd’hui
Parce que dans l’carré d’sable
Y’a beaucoup d’monde et y’en a…
Qui bougent encore !
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7. |
Y bougent encore
03:45
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Le fanatisme fielleux des ritournelles
Sur lesquelles on fait danser les belles
Morales douteuses
Un goût constant de vomissures
À la commissure des lèvres de l’humanité
Crampée, écœurée, aliénée
Qui regarde, le visage à terre, sacrée une volée
N’osant critiquer, n’osant rouspéter
De peur de s’attirer les foules de ces puissants
Au nom du Père et du Fils
Amène s’en des enfants
À grands coups d’bombes
Et d’baise-o-drones
Bang! You’re fucked, mon tabarnak!
Des photos difficiles à sout’nir
Du regard de ton corps mort
Des porcs, des truies
Sur l’écran des ordis
LacéréEs, démembréEs, déchiréEs
En face de toé
En face de lui
En face d’elle
Mais toé, ta gueule explose
J’ai compris quelque chose...
Que toé, ta gueule explose
J’ai compris quelque chose :
« T’es pas né du bon bord » (Bis)
« Y est trop tard pour les rats morts
Charge, tire, y bougent encore » (Bis)
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8. |
Gang...bang!
04:16
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Ferraille à quatre roues
Ferraille à K-47
Gang… Bang!
Bang! Bang! Bang!
De cons sanguins
Royaux ou lynchés
Diamants : j'en veux
Des gros bijoux d'famine
J'm'en crisse d'la crasse
Du pu, du sang déjecté
Ma caverne bétonnée est bien nantie
Pis j'ai toujours de l'appétit
Pour t'manger la laine su’l’ dos
Pour faire manteaux, chapeaux
Pour greluche d'or tranquille
Gardant coquille vide
« Après une nuit de sexe torride à s’en pimper l’bling !
Elle retourne se parker dans le parc d’à côté
Pendant que lui, r’tourne : dealer d’la dope pis des guns
C’parce qui v’nait des beaux quartiers pis y voulait pas qu’ça s’sache
Fa’ qui dealait son swag pour rester bling pis s’la péter
C’était comme un genre de vrai : gangsta (sans cravate)
Qui vendait sa shit aux bouseux pour qui restent dans marde
S’entretuent pis s’ nèyent dedans...
Parce que ça, toute c'te merde là, ça fait rêver laid... »
Gangstérisés de salon
Singeant le Grand Singe aux paillettes
Aux pia-piasses, aux garnottes
Abâtardis, triviaux
Dissimulés sous oripeaux
Grandi-grotesques
Aime et aime
Merde et merde
Gangsters! À deux trente sous
Zéro
À fiction
À friction
Afflictions
À filles... À fric
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