1. |
Mais Pourtant
02:47
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Monde, tu es si beau
Que je te hais à t'en maudire
Monde parfait aux cents défauts
Tu n'cesses jamais de t'enlaidir
Avec aversion, je te séduis
Je sais bien que tu vas m'jeter
Monde agité et endormi
J'aimerais tell'ment pouvoir t'aimer
De ma main gauche je te prendrais
De ma main droite je te tuerais
Ô bel immondice!
Si seul et si loin
Ô sale effronté!
Aux beautés pleines de vices
Aux sourires effacés
Ô sourires éraflés
Meurs enfoiré!
Que dans le reflet de mes larmes
Tu te vois noyé
Dans la hargne de tous ceux
Que tu as souillés
Qu'elle te revienne cents fois décuplée!
Tu es si enrageant...
Tu es si décevant
Mais pourant...
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2. |
Y bougent encore
03:55
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Le fanatisme fielleux des ritournelles
Sur lesquelles on fait danser les belles
Morales douteuses
Un goût constant de vomissures
À la commissure des lèvres de l'humanité
Crampée, écœurée, aliénée.
Qui regarde, le visage à terre, sacrée d'une volée
N'osant critiquer, n'osant rouspéter
De peur de s'attirer les foules de ces puissants
Au nom du Père et du Fils,
amènes en des Enfants.
À grands coups de bombes
Et de baise-o-drones
Bang! You're fucked mon tabarnak!
Des photos difficiles à soutenir
Du regard de ton corps mort
Des porcs, des truies
Sur l'écran des ordis
Lacérés, démembrés, déchirés
En face de moé
En face de lui
En face d’elle
Mais toé, ta gueule explose
J'ai compris quelque chose
Que toé, ta gueule explose
J'ai compris quelque chose :
"T'es pas né du bon bord..." (Bis)
«Y est trop tard pour les rats morts
R’charge, tire, y bougent encore»
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3. |
Au bûcher
03:11
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On roule vers nulle part
Je roule encore de la pelouse
J'traîne la République sous mon bras
Un pack de clopes pour m'digérer
On s'en va vers nulle part
Pour me guider dans les méandres
D’l'Éthique, de la pelouse et des clopes
J'sais pas pourquoi pis toi non plus
J'mange pas assez, sauf du papier
Un vieux marin qui fume la pipe
Des vierges, des briques et des lignées
Moé, j'dors pas ben!
J'ai des papillons dedans mon cerveau
J'pass'rais la soirée à r'garder l'ostie d'TV!
Mais j'pas capable, j'souffre en silence
En Amérique, on manque de rien, sauf d'Essentiel
On vit su'l'bras du temps emprunté, à l'Av'nir
J'sais pas quoi faire, j'm'assois sur le bûcher
J'attends mon tour, j'sais pas quoi faire
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4. |
À l'Art
04:00
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Alors si l’Art
Ressemble à l’or
C’est plus un concept de velours qu’un compte à r’bours
Qui mord, sans remords, les morts comme les corps
Sans chirurgie ni de gants blancs
Les esthètes sont de fades contenants
D’autres sont lys, mais aussi fades
C’est bien soigné pour être malade
L’Art partisan du passé recomposé
Vomi dans une gerbe de fiel
De nostalgies, des chimères de la monarchie
Du jus de vidange à la sauce moderne
Qui est vite jeté au recyclage
Récupéré, par les messagers sans message
Qui pullulent comme les dépotoirs
Claudicantes masturbations saignées à vide
Proprement synthétique
Déconnectées aux coins du monde
Institutions infatuées
Gribouillages à déchirer
D’autres expressions de vacuité
Admiration de la virgule
Acrobaties de la fabule
L’Artiste contraint de Liberté
D’expression répétée en chœur
L’unisson dissone dans l’écho
Des réceptacles qui se cambrent
Concupiscents devant les membres
Surtout les Narcisse obsolètes
De la sphère mondaine
Des foulards et des bérets
Des lunettes et des grosses têtes
Blablaries sur le sens et le non-sens
Pour rendre ce patinage : artistique
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